Session de terrain introductif M1 2020

 

7-13 septembre 2020, Pontarlier

Pour la première semaine de l’année universitaire, les 12 nouveaux étudiants de M1 se sont rendus à Pontarlier (à 1 heure de Besançon) pour rafraîchir leurs connaissances en matière de travail de terrain, de planification de projet et de présentation. Accueillis à la Maison Familiale Rurale, avec les magnifiques montagnes du Jura en toile de fond, les étudiants ont été mis au travail. Ce fut une semaine chargée, les étudiants se séparant en groupes de 4 pour travailler sur 3 projets (chaque groupe a travaillé sur les 3 projets séparément des autres groupes). Se levant tôt pour le petit-déjeuner et ne se couchant souvent qu’à minuit, chaque groupe a travaillé dur, tant sur le terrain que sur l’analyse des données et les présentations.

Le Jura français est un écosystème varié dont la plus grande partie est utilisée comme pâturage (pour la production du célèbre fromage Comté) ou pour la foresterie. Les zones les plus basses sont dominées par des pâturages productifs, avec quelques zones de tourbières dans des réserves naturelles. En altitude, le paysage est plus boisé et dominé par les pâturages boisés traditionnels : un mélange dynamique de peuplements forestiers et de prairies ouvertes pauvres en nutriments, entretenus par le broutement et le pâturage du bétail. Ce paysage diversifié est célèbre pour sa biodiversité et se prête parfaitement au travail écologique sur le terrain.

Les trois projets ont été sélectionnés pour illustrer différents types de projets écologiques : l’un sur la relation entre les petits mammifères et leurs prédateurs aviaires ; un deuxième sur les impacts du casse cailloux (une technique locale de défrichage) sur les communautés végétales ; et un troisième sur l’estimation de la densité du lynx boréal dans les montagnes du Jura.

Les étudiants ont adapté différentes méthodes pour répondre à ces questions à partir du matériel fourni et de leur propre expérience. Celles-ci comprenaient : le comptage des terriers de petits mammifères le long d’un transect ; surveiller la présence des rapaces ; identifier les espèces végétales dans un quadrat ; et la mise en place de pièges photographiques dans d’éventuels territoires de lynx.

Identification des espèces végétales avec des techniques traditionnelles et modernes. Les habitants habituels du terrain s’y sont aussi intéressés !

À la fin de la semaine, chaque groupe a présenté l’un de ses projets, décrivant à la fois les données qu’il avait recueillies et un protocole pour une étude complète. Un jury composé de trois enseignants a observé la présentation et posé des questions par la suite, à la manière d’une soutenance de projet.

Ce cours sur le terrain a donné le ton pour le Master : des projets pratiques et variés qui ont demandé beaucoup de travail mais qui ont été très agréables. Chacun est rentré fatigué mais satisfait de ce qu’il avait accompli. Malheureusement, aucun lynx n’a été aperçu cette semaine, mais d’autres animaux sauvages locaux comme le Milan Royal (Milvus milvus), le Buse variable (Buteo buteo) et le chamois (Rupicapra rupicapra) ont été vus. Les pièges à caméra ont capturé de nombreux Renards Roux (Vulpes vulpes), quelques vététistes (Homo sapiens), et un couple de chats sauvages (Felis silvestris) !

Quelques chats sauvages capturés par notre piège à caméra, et avec un échantillon de leurs excréments